J’aime écrire. Je pense que j’écris pour ne pas oublier. Je pense que j’écris pour figer mes moments de vanité dans l’éternité. Je crois que j’écris parce que la beauté de la vie se trouve dans sa nature éphémère, qui nous impose à chaque fois le besoin de s’arrêter.
Bref tout ça pour dire que j’ai toujours voulu documenter mon parcours. Parce qu’il me semble que le voyage est véritablement ce qui nous façonne, et pas forcément la destination. Quand on a un but, un objectif, on fait de petit pas chaque jour pour l’atteindre. Ce n’est jamais facile. Mais c’est pendant ce parcours que l’on apprend la résilience, le sacrifice, la persévérance…
C’est aussi là qu’on apprends que les choses n’iront pas toujours à la vitesse que l’on souhaite. Qu’on apprend à échouer, à se planter, se mettre en danger, qu’on mâture.
Ma vie a été jusqu’ici une succession de cycles. La fin d’un cycle fait en commencer un autre. Juriste de formation, j’ai pas eu l’occasion de pratiquer dans ce domaine après y avoir consacré 5 années de mon existence. Pourquoi? Parce que le contexte ne disposait pas de suffisamment d’opportunités pour ceux qui avaient emprunté le même chemin que moi. J’ai donc dû trouver un moyen de m’en sortir au grand dam de mon père.
Il ne comprenait pas que pour moi déjà choisir d’aller faire mes études dans une ville très très éloigné de la maison familiale, c’était pour moi une façon de couper le cordon ombilical de son influence. Il était autoritaire, et je savais que rester près de lui, allaient faire de mes choix, les ombres des siens.
Et le cordon fut coupé. et non pas de la façon la plus douce. Je vous en parlerais plus tard de ce jour, le jour ou je suis devenu un homme…
Comment passe-t-on d’un master en droit à une carrière de graphiste et photographe? Puis à une carrière d’humoriste? Je ne sais pas vraiment. Tout ce que je sais c’est que la fin d’un cycle est le début d’un autre, et la fin de celui-ci est souvent le début d’un autre.
La vie est un puzzle, je crois. Un puzzle ou les pièces (nos années de vie) ne sont pas toujours placées dans l’ordre, mais qui finit par faire du sens au final. Lorsqu’on a l’image finale, on comprend comment tout est logique, et connecté ensemble. On comprend que chaque étape, même les plus difficiles ou les plus pénibles, était nécessaire pour être complet.
À bientôt pour la suite.
